Le mercredi 19 mai 2021, des milliers de policiers manifestaient devant l’Assemblée nationale. Eric Dupond-Moretti a été hué alors que Gérald Darmanin prenait part au mouvement. Le ministre de la Justice a fait une mise au point auprès du Journal du Dimanche.
Eric Dupond-Moretti
Gérald Darmanin
Le mercredi 19 mai 2021, des milliers de policiers se sont tenus devant l’Assemblée nationale afin de réclamer davantage de moyens ainsi que l’application de mesures plus strictes à l’encontre de leurs agresseurs. Lors ce rassemblement, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur était présent. De son côté, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti appelait à ne pas « opposer la justice et la police », suscitant de nombreuses incriminations de la part de responsables syndicaux.
« Il y en a assez des réformes pour le droit des auteurs, des voyous. Monsieur le garde des Sceaux, réveillez-vous », avait lancé Olivier Varlet, secrétaire général de l’Unsa-Police, emboitant le pas à Fabien Vanhemleryck, syndicat de Police Alliance : « Quand on peut sans risques s’attaquer aux policiers, il est encore plus simple de s’attaquer aux citoyens. Que penser du message du garde des Sceaux qui déclare, ‘je suis le ministre des prisonniers’ « .
Les deux ministres en phase
Et alors que le garde des Sceaux dit être « en phase » avec ce que pense Gérald Darmanin de la justice, le Journal du Dimanche se demande si la présence du ministre de l’Intérieur à la manifestation au cours de laquelle s’est fait huer Eric Dupond-Moretti, n’était pas en réalité, un affront. « Aucunement. Il est allé manifester son soutien aux policiers –c’est légitime –, puis il est reparti avant les discours. Ce qu’il dit de la justice est en phase avec ce que je pense ; de mon côté, j’apporte à la police mon plus grand soutien. J’aurais aimé que d’autres politiques, venus se montrer à des fins électoralistes, quittent la manifestation quand certains propos ont été tenus« , a répondu le ministre.
Et lorsque le journal rappelle au ministre que Gérald Darmanin a déclaré que « le problème de la police, c’est le manque de moyens de la justice », l’ancien avocat continue d’aller dans le sens de son collègue. « Pendant très longtemps, la justice a eu un problème de moyens. Je l’ai dénoncé comme avocat, très bruyamment. Depuis 2017, des efforts sans précédent ont été faits à la demande du président de la République. Gérald Darmanin, comme ministre du Budget, en a d’ailleurs été l’artisan. Le budget a bondi de 21% en quatre ans et de 8% rien que cette année, alors que nous atteignons les 9.090 magistrats. C’est historique« , a-t-il répondu, sans détour, comme à son habitude.
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